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Sauvetages en mer

Alors que la pandémie de COVID-19 continue de se propager sans répit à travers les pays et les continents, le sort des personnes qui tentent de fuir en traversant la Méditerranée a presque été passé sous silence.

© SOS MEDITERRANEE / Claire Juchat

Alors que la pandémie de COVID-19 continue de se propager sans répit à travers les pays et les continents, le sort des personnes qui tentent de fuir en traversant la Méditerranée a presque été passé sous silence. 

Le 22 juin, après une interruption de trois mois due aux mesures de confinement liées au coronavirus, le navire de sauvetage Ocean Viking, affrété par l’ONG SOS Méditerranée, a finalement pu retourner en Méditerranée centrale. 

La reprise des recherches et des opérations de sauvetage en temps de pandémie a exigé des changements de protocole, des mesures de sécurité supplémentaires (telle qu’une mise sous quarantaine de 14 jours de tous les membres d’équipage avant de pouvoir embarquer) et la mise en place d’un plan de gestion de l’épidémie comprenant des cabines d’isolement pour les patients et des zones délimitées pour contenir le brassage de personnes. 

Trois jours seulement après avoir quitté le port de Marseille, l’Ocean Viking lance quatre opérations de sauvetage séparées, qui, au bout de cinq jours, permettent de recueillir à bord un total de 181 personnes. 

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© SOS MEDITERRANEE / Claire Juchat

C’est alors le début d’une odyssée épuisante qui plonge hommes, femmes et enfants, ainsi que les membres d’équipage, dans l’incertitude, tandis que l’Italie et Malte refusent tous deux de les accueillir à bon port et ignorent les multiples requêtes du navire.

Il faudra attendre sept jours pour que le navire de recherche et de sauvetage soit autorisé à mouiller dans un port italien.

Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS Méditerranée, est revenu pour nous sur ces journées difficiles : « À bord, la situation s’est vite détériorée », nous a-t-il expliqué. « Les tensions se sont multipliées et il y a même eu des tentatives de suicide et des menaces à l’encontre de l’équipage. Un grand nombre des personnes à bord étaient plus que désespérées : elles étaient en grande souffrance, mentalement et physiquement. La plupart d’entre elles avaient subi des brûlures de carburant et de graves coups de soleil pendant la traversée en haute mer, sans parler des mauvais traitements endurés en Libye. Nombre d’entre elles nous ont raconté qu’elles avaient essayé de fuir la Libye plusieurs fois avant d’être interceptées par les garde-côtes libyens et remises en détention dans un cercle vicieux sans fin. Elles étaient terrifiées à l’idée que cela puisse se reproduire. »

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